revue

La peinture d'Henry Pou échappe à la vision habituelle que l'on se plaît à classer ou à reconnaître dans un style. En effet son type personnel de peinture, peut-être par sa technique d'inclusion, lui permet de rentrer dans l'abstrait et dans le semi-figuratif tout en gardant son identité picturale. Ses couleurs ne sont  jamais  « sorties de tube » mais rendues par mélange optique. Mélange émanant de superpositions de glacis posés au couteau pour  leur donner de subtiles  transparences. C'est peut-être pourquoi, sur ses tableaux, la lumière lui rend tout ce qu'il a fait pour la rechercher. Sûrement une nouvelle manière ?     

Julie Rabeyrolles ( l'indépendant)   

maison alfort

 PRESSE

HENRY POU CANET EN ROUSSILLON

                     

 

 

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Henry POU a été cité dans le discours d'Antoine PONCET.

lors de l'installation

d' yves Millecamps à l'académie des beaux arts

 

(à lire)

 

INSTITUT DE FRANCE A L'ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS

 

Mercredi 9 octobre 2002

RÉCEPTION

par

M. Antoine PONCET

de l’Académie des beaux-arts de

M. Yves MILLECAMPS

élu membre de la section peinture au fauteuil précédemment occupé par

Jean DEWASNE

Yves MILLECAMPS

Élu membre de la section peinture le 27 juin 2001 au fauteuil de Jean Dewasne, Yves Millecamps sera reçu sous la coupole de l’Institut de France, le mercredi 9 octobre 2002 à l’Académie des beaux-arts par son confrère Antoine Poncet, membre de la section sculpture.

Yves Millecamps est né à Armentières en 1930. Élève de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, alors remarquablement dirigée par ce grand humaniste qu’était Léon Moussinac, il y suit les cours d’André Arbus, Éric Bagge, Jacques Despierre, Michel Faré, Gilbert Poillerat,Marc Saint-Saëns...

En 1954, rencontrant Jean Lurçat à St Céré, celui-ci l’encourage très vivement à créer des cartons de tapisserie. Sa première “tombe de métier” en 1956. En vingt ans, plus d’une centaine de cartons seront composés et tissés, dont “Les sciences physiques et chimiques” pour la nouvelle faculté des Sciences de Rennes (Louis Arretche, architecte), “Espérance” pour le nouveau Palais de justice de Lille (Jean Willerval, architecte), “Diaphonie II” pour l’hôtel Sheraton à Paris (Pierre Dufau, architecte), “Ibi bases mentis” pour IBM à Austin, Texas. La dernière, “Cor Nostrum Ardens”, destinée à la cathédrale Notre-Dame de la Treille à Lille (Alain Plateaux, architecte), a été tissée en 1999.

En 1962, il est invité à la 1re Biennale Internationale de la Tapisserie de Lausanne, dont la délégation française est représentée notamment par Adam, Le Corbusier, Lurçat, Matégot, Prassinos, Saint-Saëns, Wogensky. Il prendra également part à celles de 1969 et 1971.

En même temps, il se consacre de plus en plus à la peinture et à la sérigraphie, participe à de nombreuses expositions, parfois internationales, personnelles ou collectives et aux principaux salons parisiens : Art sacré, Salon de Mai, Comparaisons, Grands et Jeunes d’Aujourd’hui, Société des Artistes Décorateurs, Salon d’Automne, Réalités Nouvelles, Mac 2000.

De grandes peintures lui seront commandées par Citroën, la Compagnie générale d’informatique, la Cogéma, la RATP (ces deux dernières par Henry Pou ergonome designer). Ses œuvres figurent également dans divers musées en France ou à l’étranger.

Sa passion pour le métal l’amène à réaliser des œuvres d’une autre dimension, en particulier à Paris, deux animations murales en acier inoxydable et éclairage cinétique de 200 m2 chacune pour l’hôtel Méridien (Pierre Guariche, architecte d’intérieur) et le Sheraton (Pierre Dufau, architecte); à la Défense, un relief en acier inoxydable pour Rhône-Progil (Michel Buffet, designer industriel). Pour le Lycée d’Haubourdin (Pierre Delanoy, architecte) il exécutera un signal cinétique en aluminium de 13 mètres de hauteur.

En 1990, la société SLN-Le Nickel, groupe Eramet, lui commande une grande sculpture en acier inoxydable offerte à la ville de Nouméa.

Convaincu qu’aucun domaine n’est étranger à la création artistique, il a dessiné des montres (Oméga, Artwatch), des médailles, presse-papiers, trophées, frappés à la Monnaie de Paris, des couvertures pour l’édition (Masson, le Miroir volant), ainsi que des logos (Groupe Percier UIS, groupe Eramet, société Hubert SEH).

Mais c’est sa solide expérience de la peinture, réel fil rouge de son parcours, qui lui permet d’aborder ces multiples domaines créatifs.

“ L’ensemble des textes d’écrivains et de critiques que j’ai choisis démontre que votre travail de peintre

se nourrit de la poésie née de la révolution abstraite. Cette révolution fit prendre conscience à certains, que l’anecdote, l’histoire illustrée, la description pouvaient devenir une entrave à l’action “des couleurs et des formes en un certain ordre assemblées”.

Dans les deux aspects de votre œuvre, cette évidence est manifeste : vous exprimez avec vigueur, sous une apparente froideur, un message révélateur des émotions profondes que certains abstraits savent rendre dans leurs œuvres.

Emotions pures et sincères, qui s’expriment sans l’aide de la figuration.

Mais l’abstraction peut aussi se cacher derrière des artifices : bandes verticales, agencées avec astuce, par le grand talent d’un décorateur ! Regarder en surface, sans approfondir est trompeur et peut créer l’illusion et entraîner vers le vide ! Vous oubliez, Millecamps, j’en suis certain, ce genre de réflexions et travaillez méthodiquement accompagné

des souvenirs de votre jeunesse, dont le plus fort fut certainement celui de votre père, victime absurde

de l’horrible bataille ! Vous apportez une réponse à la recherche permanente de la beauté pure et simple, décryptée patiemment sans vous préoccuper des modes !

Les conquêtes des créateurs du vingtième siècle entraînent votre œuvre vers une reconnaissance durable.

Poursuivant votre démarche obstinée, vous avez conservé l’ardeur et la force pour créer sans fin des formes et des couleurs qui enrichissent nos paysages intérieurs ! Vous êtes de ceux qui savent que la passion et l’acharnement magnifient l’homme et l’aident

à assumer l’envol inévitable vers un espace d’harmonie et de silence. Votre œuvre permet l’épanouissement d’une exploration contemporaine du rêve. Mon ultime souhait est que vous conserviez longtemps passion et énergie, pour continuer à nourrir notre

époque de vos découvertes plastiques.”

Extrait du discours prononcé par Antoine Poncet.